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Mitja Borkert

L'esthète

DÉCOUVREZ L’HISTOIRE CAPTIVANTE EN PDF

Une fois encore, les designers nous prouvent que quand on se donne les moyens, rien n’est impossible et on peut réaliser tous ses rêves. C’est le cas de Mitja Borkert, Head of Design de Lamborghini, qui a passé son enfance à dessiner des voitures, en rêvant du jour où il deviendrait designer. Grâce à sa persévérance, il a pu décrocher un stage chez Porsche, qui lui a ouvert la voie dans le monde de l’automobile. Ne ménageant pas ses efforts, il a réussi d’intégrer l’équipe de la firme allemande, une fois son diplôme en poche. Loin de se reposer sur ses acquis, il a fait ses preuves, en travaillant sur différents projets, tels que le lancement du Cayenne, du Macan ou encore des concepts comme la Mission E. Après de longues années chez Porsche, il a été nommé à la tête du design de Lamborghini. Une fois encore, Mitja Borkert a fait preuve d’une grande créativité, à travers des modèles comme le Terzio Millenio, mais s’il y a bien un modèle qui lui permettra d’avoir une place spéciale dans l’histoire de la firme italienne c’est bel et bien l’URUS. Rencontre avec un homme qui continue de réaliser ses rêves, au quotidien.

Comment est née votre passion pour l’automobile ?

Je suis né en Allemagne de l’Est, le 17 mars 1974, derrière le fameux mur. Donc, pratiquement, je n’ai jamais vu une Lamborghini ou une voiture occidentale en vrai. Il était donc juste inconcevable pour moi de devenir designer automobile. Mais malgré cela, à l’âge de 7 ou 8 ans, j’ai commencé à dessiner des voitures et des motos. Cela m’a toujours fasciné. Mais je me souviens qu’en 1986 – alors que j’avais 12 ans, j’avais décidé de concevoir des voitures – pour rendre celles qui étaient commercialisées à l’époque plus belles et plus tard, j’ai même créé ma marque fantaisie, avec un logo et un portfolio de produits. J’étais obsédé. Mais c’était aussi le cas avec les motos. Plus tard, à l’école, nous dessinions toujours assis au dernier rang de la classe. À ce moment-là, mon rêve avait pris le dessus sur tous mes doutes – je voulais vraiment devenir designer. Cela me brisait le cœur quand un de mes camarades de classe disait … Mitja, penses-tu qu’ils t’attendent chez Porsche …? Cela m’a donné une motivation supplémentaire pour prouver le contraire.

Vous saviez pour quelle marque vous vouliez travailler ?

Je ne pensais pas vraiment à une marque en particulier. Tout ce que je voulais faire, c’était de concevoir des voitures. Je regardais des vidéos et feuilletais beaucoup de magazines. Pasadena, Pforzheim, Cardesigners – J’avais envie de faire partie de cette histoire. Je me souviens avoir passé le test à Pforzheim le même jour que Daniel Simon (Roborace). Je visitais le studio de design de Transportation Pforzheim – et j’ai vu Marc Lichte (Audi), à l’oeuvre. Et je m’en souviens comme si c’était hier – l’odeur, les croquis – c’était la vie dont je rêvais et que je voulais.

Parlez-nous de vos débuts dans le monde professionnel du design automobile

En fait, ma première expérience chez Porsche remonte à août 1997, alors que j’étais encore étudiant. Cela m’a vraiment marqué. C’était juste incroyable. Porsche travaillait sur les Cayenne 1: 4 Models à ce moment-là. Je me rappelle quand Ferry Porsche nous a rendu visite une fois au centre de design – c’était un moment très spécial – parce que c’est tout simplement le père de Porsche. Je me souviens d’avoir pu admirer de très près la GT1 Racecar sur le Testtrack. C’était absolument excitant de voir et ensuite de devenir designer pour Porsche. C’est pour cette raison que j’ai tout donné. Je dessinais comme un fou. Je faisais moi-même mon Diplom Model. Je voulais à tout prix intégrer l’entreprise, car il n’y avait qu’un seul poste disponible. C’est avec Harm Lagaay (ndlr.designer automobile allemand) que je me suis entretenu, c’était  un moment mémorable!

Après vos études, vous avez été retenu chez Porsche. Comment ont été vos débuts ?

Au début, je suis allé à Huntington Beach, pour participer au projet de la Carrera GT. Après cela, je suis revenu en Allemagne et j’ai eu l’opportunité de faire partie du Customer Design de Porsche. Nous avons dessiné et conçu pour de nombreuses marques comme Subaru, Honda, Citroën, Nissan, Fendt, etc. J’ai même eu l’occasion de faire des motos et des tracteurs. Plus tard, j’ai pu travailler sur le Facelift de la 987 Boxster, puis sur le Cayenne 2010, dans toutes ses versions, le Macan 2013, la Panamera Sport Turismo Concept 2012, la Panamera Mission E de 2015.

Vous avez été, pendant des années, General Manager Advanced Design. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consistait ce poste ?

J’ai toujours été très fort pour tout ce qui est idées stratégiques et visionnaires pour une marque. L’Advanced Design est un domaine très vaste. Des idées les plus folles aux nouvelles idées produits plus concrets – avec pour résultats des modèles comme le Macan, la Panamera Sport Turismo et la Mission E. Au final, vous devez explorer plusieurs idées, travailler sur des modèles 1: 3, des modèles Fullsize, mais aussi sur des présentations. C’était un vrai plaisir, une période très créative.  Peut-être de 20 idées, 3 seulement atteignent le stade de la production.

Quel projet vous a le plus marqué, à cette époque ?

Vous savez, tous les projets sont réellement passionnants. Il y a des projets sur lesquels j’ai adoré travailler, mais que le public n’a jamais pu voir. On verra ce que nous réserve le futur,  peut-être qu’un jour ils seront présentés. Je n’arrêterai jamais d’y croire. Je suis optimiste. Ce que peu de gens savent, c’est que le design est un vrai sport d’équipe. Donc, le moment le plus excitant pour moi est, quand vous travaillez avec des gens passionnés sur un projet cool. Cela permet à chacun de repousser ses limites de créativité. C’est ce que je recherche constamment. C’est une de mes principales motivations.

Vous avez travaillé sur plusieurs modèles Porsche.  Lequel est spécial pour vous ?

En tant que concept, la Mission E, sans conteste. Parce que c’était une sorte de réponse à Tesla et aujourd’hui, je suis fier de voir qu’elle a beaucoup d’influence sur certaines des nouvelles voitures électriques d’autres marques. Pour ce qui est des modèles de production, je dirai le Macan. Parce que c’est un succès énorme pour Porsche et tout le monde semble aimer le Design du Macan.

Parlez-nous de votre nomination à la tête de Lamborghini

C’était mon rêve, certes, d’être Head of Design. Mais dessiner une Lamborghini était un rêve encore plus grand. Maintenant j’en suis là grâce à des gens très importants, comme Walter de Silva et Michael Mauer, qui ont cru en moi. Je me sens très chanceux. C’est un grand rêve et je fais de mon mieux pour créer les meilleurs designs pour Lamborghini.

Qu’est ce que cela fait d’être Head of Design de Lamborghini ?

Je ne vais pas vous mentir, c’est une très grande responsabilité. Mais je ne peux pas céder à la  pression, pour rester créatif. Donc, ma philosophie est d’être créatif, optimiste et surtout un joueur d’équipe. J’ai la chance de travailler avec une équipe fantastique. Ce sont des gens talentueux et très passionnés. Je suis reconnaissant.

Comment voyez-vous le futur de Lamborghini ?

Une de mes devises est « Expect The Unexpected », Nous sommes Lamborghini. Notre ADN et critères de design sont des plus reconnaissables dans le monde automobile. J’ai pour mission de conserver cela. Mais nous sommes aussi dans l’obligation d’évoluer et de nous renouveler. Ma première grande vision était le Terzo Millennio. Une forte déclaration d’une Lamborghini «full electrical» et une perspective de quelques éléments de design du futur – comme les Y Lights. Mais nous devons toujours trouver les prochaines tendances, avec un caractère différent. Je veux juste vous dire que je passe par la période la plus créative de ma carrière.

Que pouvez-vous nous dire du Forged Composite ?

Le Forged Composite est une technologie du futur disponible dès aujourd’hui. Vous pouvez créer des formes plus complexes avec une fonction intégrée comme le système ALA du Huracan Performante. C’est aussi un matériau très élégant. Grâce à la possibilité de créer des formes complexes, nous avons plus de liberté créative

Pour finir, qu’est ce que Lamborghini nous réserve pour le futur ?

Malheureusement, je ne peux pas vous parler des projets sur lesquels nous travaillons actuellement, mais tout ce que je peux partager avec vous est une déclaration du fondateur de la marque : je suis Ferruccio Lamborghini: « J’ai créé cette voiture pour moi. C’était toujours un rêve et cela doit rester un rêve!  » Cette phrase est très claire pour moi. Elle a fait que Lamborghini vise toujours le top et l’exclusivité. Pas de niveau d’entrée. Nous avons toujours créé des voitures pleines d’innovation, de technologie et très belles visuellement. Vous savez, nous sommes une petite entreprise. Nous sommes environ 1.400 personnes. Nous devons faire les bons choix et nous appliquer étape par étape, parce que nous voulons réaliser nos voitures de rêve, selon la philosophie et la méthode Lamborghini. Toujours le top. Toujours l’ADN de Lamborghini. Nous sommes les designers de l’expérience.

 

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