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Christophe Lapierre

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L’homme impressionne par son humilité, sa pudeur, son accessibilité. Sportif accompli, chef d’entreprise qui excelle dans son domaine, Christophe Lapierre est un ambassadeur formidable pour les sports mécaniques et la ville de Montélimar, dont il est natif.

Fils de l’ancien brillant pilote de course de côte Jean Lapierre, lequel était l’un des piliers de la discipline dans les années 70, notre gentleman driver est un personnage attachant et doué derrière un volant. Si Christophe Lapierre s’est fait connaître sur les circuits ces dernières années, en participant et avec un réel succès aux épreuves de la Porsche Carrera Cup, il n’en demeure pas moins un homme d’affaires actif en dehors des pistes où il brille durant les week-ends.

Entre sa vie d’homme d’affaires hyper actif et sa prometteuse carrière de pilote, il est sûr que Christophe Lapierre n’a pas beaucoup de temps à consacrer à ses loisirs et pourtant il y tient et se fait plaisir à chaque fois qu’il le peut. Amateur de belles sportives, surtout les Porsche, il n’hésite pas, lorsqu’il fait beau, à enfourcher quelques grosses cylindrées pour se faire plaisir, cheveux au vent. Entretien avec un pilote atypique, dont la monture porte le numéro 911…

Votre amour pour l’automobile remonte-t-il à l’enfance ?

Je suis tombé dans la soupe dès mon plus jeune âge, grâce à mon père, qui n’emmenait avec lui à l’occasion des courses de côtes qu’il disputait en F2. C’était l’époque des Tarres, Maublanc, Frequelin, Mieusset Mamers etc… Mon père était l’un des cadors de cette époque, où il s’est souvent imposé. C’est dans cet environnement qui transpire l’odeur de la gomme brûlée et le râlement des moteurs, que j’ai appris à aimer la course … Ce monde m’a tellement fasciné que la première fois que mon père m’a mis sur un kart à Menton, je devais avoir quatre ans, j’avais deux énormes coussins pour que j’arrive aux pédales et je ne voulais plus m’arrêter du tout … Ils ont été obligés de me mettre des pneux en travers,, car les moniteurs n’arrivaient pas à me bloquer et je me rappelle que mon père riait aux larmes et ma mère ne savait plus où se mettre tellement elle était embarassée.

Votre père concessionnaire a-t-il eu de l’influence dans votre orientation vers l’automobile ?

Mon père était concessionnaire de British Leyland (Jaquar , Austin, MG etc.). Donc, j’ai grandi au milieu de ces voitures, un peu exceptionnelles à l’époque. Je me rappelle avoir commencé à conduire sur ses genoux et j’étais capable de manoeuvrer seul une voiture dès 12 ans. Et là, je me rappelle d’une petite anecdote assez cocasse. Un jour, mon père s’est enfin aperçu que j’essayais de faire des glissades pendant ses absences avec des voitures de la concession. C’est arrivé avec une Lancia Fulvia, car j’avais glissé un peu trop … J’en ai gardé les marques physiques quelque temps.

Comment vous êtes-vous intéressé à la compétition automobile ?

Le sport automobile m’a toujours fasciné, même si j’ai longtemps pratiqué le football au sein d’un sportétudes, puis en étant stagiaire pro en D2 à Thonon en 1982, avant d’arrêter sur une grave blessure au genou. Comme beaucoup, J’ai mis le pied à l’étrier en pratiquant du karting, avant de m’inscrire à l’école de pilotage, considérée à juste titre comme la plus difficile et réputée, le Volant Elf Winfield, au Paul-Ricard. Parmi les cinq finalistes sur les 220 au départ, j’étais le favori avec Faure, mais malheureusement une faute me fera perdre cette finale. Cela restera l’un de mes souvenirs les plus amers, surtout que j’avais des chances d’atterrir un jour en F1.

Et pourquoi le choix du rallye ?

Dès l’année suivante, la chance a voulu qu’un mécène me propose de piloter en rallye… Ce fut un baptême du feu, puisque ma première course ne fut rien moins que le Monte-Carlo en 1988 !! Et le moins que l’on puisse dire est que cette épreuve m’a marqué, d’abord parce qu’elle est prestigieuse, ensuite parce que j’étais a s sisté par un copilote débutant, qui m’avait aidé à trouver un budget mais n’envoyait pas de notes, car il était malade et pesait 95 kg…

Malgré le peu de moyens dont je disposais en l ‘ occurrence, une petite R5 GT Turbo et des copains pour faire l’assistance, je suis parvenu à réaliser des 16e ou 18e temps scratch. Il faut dire que sans une g r osse pénalité à Gap, nous aurions fait un top 20 devant beaucoup de « cadors » de l’époque..

Cette performance m’a donné davantage confiance et c’est ainsi que j’ai commencé à gagner des rallyes régionaux et même en national au scratch, devant des autos beaucoup plus puissantes. Grâce à ces résultats concluants, j’ai pu trouver des budgets plus importants. Du coup, j’ai eu à ma disposition des voitures de plus en plus performantes, comme la BMW M3 GRA, qui m’a permis de devenir champion de France des rallyes nationaux, en 1992. Fr aîchement auréolé de ce titre, je fus contacté par un certain Jacques Régis, alors président de la FFSA, q u i souhaitait m’intégrer à l’équipe de France.

Un voeu exaucé, puisque j’ai rejoint l’équipe de France en 1 9 93. J’ai fait partie de l’equipe GSA de Bruno Saby, avec le regretté Philippe Bugalski comme équipier sur une Lancia ex-usine. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour m’adapter e t tailler des croupières à des coureurs plus expérimentés. Ce fut le cas lors de ma première course (Rallye du Mont Blanc 1993) où j’ai joué des coudes avec Bugalski et les autres, voir même m’emparer du commandement sous la pluie !!

Malheureusement, une sortie de route dans une spéciale de la troisième étape m’empêchera de réaliser u n véritable exploit avec cette voiture et l’on me reprochera de vouloir brûler trop vite les étapes… A ma décharge, j’ai dû expliquer que je n’avais pas le temps de fourbir mes armes et que je devais faire me s preuves très vite, pour me faire remarquer, vu le programme restreint sur cette voiture. Mais malheureusement, ce fut la fin de l’aventure pour moi.

Ne souhaitant pas revenir sur de plus petites épreuves, j’ai mis immédiatement un terme à ma carrière et j’ai dé cidé de réintégrer la concession de mon père, en essayant de m’épanouir dans un autre domaine que la course.

Parlez-nous de votre palmarès en sport automobile

Lors de ma carrière, j’ai remporté plusieurs titres, mais les plus importants sont : le championnat de France de s rallyes nationaux en 1992, le championnat de France Porsche Cayman Cup en 2008, le championnat de France Porsche Legend Cup en 2009, le championnat Porsche Carrera Cup France B en 2012, 2013 et 2015. Je suis également recordman de victoires en Porsche Carrera Cup France, avec 35 victoires en 72 courses. J’ai, par ailleurs, disputé les 24 Heures de Dubaï et de Spa en 2009, puis les 24 Heures de Daytona en 2010 où je me suis classé 22e.

En parlant de Daytona, qu’avez-vous retenu de cette expérience?

Daytona, c’est d’abord un rêve de gamin qui se concrétise, grâce à un ami, Oskar Slingerland, homme d’affaire et gentleman driver notamment en VdeV et qui a aussi fini sur le podium à Spa avec Prospeed en 2009. Il rêvait également de participer à cette épreuve et voulait essayer de monter une équipe capable de jouer le podium en GT. Il créa le projet de A à Z, trouvant une équipe américaine (MGM), mais surtout une structure à l’intérieur de cette équipe d’expérience avec Jim Bel (vainqueur en GT et Proto).

Pour les pilotes, l’équipe en imposait, avec, à mes côtés, Menten (vainqueur général Spa 2009 avec Corvette ) et Markus Palttala. La course ne s’est pas passée comme voulu, car Markus s’est fait percuter par un proto à l’arrière dans la nuit et nous sommes restés 3h23 au stand. Nous pensons sincèrement qu’on pouvait réaliser un résultat sans cet incident… Nous fûment classés 22e, mais ce fut une aventure extraordinaire. La sortie du banking à 280km/h sur un circuit très bosselé, c’était de la montée d’adrénaline assurée !

Intéger le team Sébastien Loeb Racing a-t-il été un avantage ?

Le Sébastien Loeb Racing est un très bon team, où l’ambiance est exceptionnelle. Les rapports avec Sebastien, Dominique et les ingénieurs sont très bons. De plus, Jean-Pierre Béchu compte une solide expérience en Cup. Jean-Pierre est la valeur ajoutée de l’équipe. Toutes les dispositions sont réunies pour qu’on soit concentrés sur le pilotage et les résultats positifs réalisés sont là pour en attester.

Vous avez eu le privilège de piloter la Mclaren MP4- 12 C aux côtés de Sebastien Loeb. La McLaren est-elle difficile à prendre en main ?

Elle n’est pas si compliquée que cela. En sortant d’une Porsche 911 GT3 Cup, tout semble plus facile. J’ai la chance d’avoir roulé dans plusieurs disciplines et cela m’a bien aidé. En seulement dix tours à Navarra lors d’une séance d’essais, je n’étais pas très loin de Mike Parisy et d’Andi Zuber. Au Paul Ricard, j’étais à 0.1s de Laurent Pasquali en essais libres. La McLaren est très agréable à piloter, sachant qu’elle a plus d’aéro que la Cup. L’ABS est tout simplement une merveille. Seul bémol, la MP4-12C est assez délicate à piloter, il ne faut pas la brusquer.

Quels sont les pilotes qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Mon pilote favori en F1 est incontestablement le magicien Ayrton Senna. C’est pour moi le pilote qui symbolise la « gagne « par excellence. En rallye, c’est Ari Vatanen que je plébiscite pour son engagement, mais le meilleur reste mon ami Sebastien Loeb, bien évidemment. Sa capacité d’adaptation est phénoménale. Je me rappelle du GP de Pau 2012, où nous courions ensemble dans son team en Carrera Cup. Je pensais vraiment pouvoir aller le chercher. Malgré son peu d’expérience en Cup, il gagna les deux courses après avoir réussi les poles. J’ai compris ce jour là pourquoi il avait ce palmarès….

Pourquoi avez-vous décidé d’arrêter votre carrière, après les titres que vous avez glané en championnat de France ?

Je n’ai pas vraiment eu le choix, car il n’y avait pas de budget pour continuer à ce niveau en course. Je ne voulais pas revenir en catégori e inférieure. Je me suis donc consacré à aider mon pèr e dans ses affaires et à développer la vente de voitures de sport, principalement les Porsche et nous avons décidé de nous spécialiser dans cette marque qu ‘il connaissait déjà pour en avoir possédé et moi, par passion pour la marque.

Pourquoi vous êtes-vous intéressé spécialement à la marque Porsche ?

Porsche et plus spécifiquement la 911, représentait pour moi la voiture de sport par excellence. Notre image étant fortement liée à la compétition automobile, nous avons commencé à nous faire remarquer en vendant de plus en plus de voitures un peu partout en France.

En 2002, ce fut la consécration, puisque Porsche France nous proposera d’intégrer le réseau officiel, en devenant point service dépendant d’une grande ville. En 2006, les points service sont supprimés. Nous serons alors nommés Centre service Porsche et dépendrons directement du constructeur. Cette évolution nous imposera l’agrandissement de nos locaux.

C’est ce que nous avons fait en 2012 : 2.300 m2 de bâtiment au nouveau « Corporate Identity Porsche », sur 1,2 hectare de terrain, situé à la sortie de l’autoroute Montélimar-Sud. Nous distribuons une centaine de Porsche/an et enregistrons 800 à 900 entrées en SAV. En outre, nous disposons de 6 postes de travail, d’un show room de 800 m², d’un tunnel de préparation équipé des dernières technologies avec aspiration et recyclage des gaz. Le site est équipé également des stations de recharges pour les véhicules électriques de la gamme. Tous nos collaborateurs sont certifiés et en formation permanente à l’usine, jusqu’au niveau Gold pour les techniciens.

Depuis un an, Porsche Montélimar a développé sa partie « Classic », en restauration et à la vente. Le centre a, par ailleurs, participé au concours « Porsche Classic « , au Porsche Experience Center du Mans, avec la restauration d’une 993 pré-serie Ultraviolet et a remporté le prix « coup de coeur « pour la qualité de sa restauration mécanique, de son équipe, ce qui est très valorisant pour nos techniciens et notre centre, car nous serons ambassadeur de la marque au Salon international de Paris « Retromobile 2016 « , grâce à cette performance.

Quel est le modèle de voiture ancienne et moderne qui vous fascine le plus ?

Pour les anciennes de la marque, incontestablement, la 550 Spyder, que possédait James Dean. C’était la voiture de sport par excellence, symbolisant la liberté et l’insouciance. Pour les modernes, la 918 est incroyable par sa technologie et ses performances, mais c’est indéniablement la nouvelle GT3 RS qui est la plus diabolique. C’est une 911 racée, puissante, efficace, belle tout simplement. C’est aussi l’image de notre marque, son ADN.

Quelles voitures utilisez-vous au quotidien ?

Je possède une Carrera 3.0 Bleu Mexico pour les sorties avec mon club ou pour me balader et une Panamera 4S qui reste une référence dans sa catégorie. Pour la ville, j’utilise une Smart ! Je suis également passionné de moto, que je pratique surtout l’été avec une 1400ZZR et une Harley Fatboy pour rouler cool …

Quels sont vos autres hobbies ?

En dehors de mes activités professionnelles, j’ai beaucoup de hobbies. J’ai énormément joué au squash ( niveau régional), au golf où j’ai remporté 2 fois le c hampionnat départemental et j’ai également fait des courses de jet ski. Je me suis également mis au v élo et je distribue la marque BMC sur la région. J’ai pas mal d’activités sportives, c’est essentiel pour mon bien-être, afin de mieux gérer le stress professionnel et celui de la course. J’adore également les chevaux, a yant la chance d’avoir une propriété, j’en possède quelques uns dont un magnifique pur sang égyptien et un espagnol qui appartenait à Patricia Pellen, une cavalière connue dans les milieux de la tauromachie. E nfin, j’ai surtout ma fille Joane, la personne la plus importante de ma vie …

Biographie

1965 : Naissance à Montélimar, en France
1981 : Sport étude Thonon /stagiaire pro D2 (Lycée de la Versoie) arrêt
sur blessure
1 986 : Finaliste du Volant ELF, au Paul Ricard
1988 : Début en rallye au Monte-Carlo (34e au général / meilleur rookie)
1990 : 1re Victoire au scratch en national, avec une R5GT Turbo Gr.N
1992 : Champion de France des rallyes nationaux
(BMW M3 GRA)
1993 : Équipe de France des Rallyes (Lancia Delta Gr.A)
1994 : Arrêt de la compétition automobile
2002 : Intègre le réseau officiel Porsche
2008 : Champion Porsche Cayman Cup
2009 : Champion Porsche Legend Cup
2009 : 24 H de Dubai (Porsche GT2 R)
2009 : 24 H de SPA (Porsche)
2010 : 24H de Daytona (Porsche)
2011 : Vainqueur Porsche World Carrera Cup B sur la Nordsleiff (Nurburgring)
2012 : Construction du nouveau Centre Porsche officiel de 2300 M2
2012 : Champion Porsche Carrera Cup B (Sébastien Loeb Racing) 9 victoires
2013 : Champion Porsche Carrera Cup B (Sébastien Loeb Racing) 5 victoires
2013 : Finale GT au Paul -Ricard avec comme équipier Sébastien Loeb
sur la McLaren MP4/12
2015: Champion Porsche Carrera Cup B (Sébastien Loeb racing) 7 victoires

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