Pour cette 87ème édition du Salon de Genève, les supercars étaient au rendez-vous. Si l’électrique était tout naturellement de la partie, les gros moteurs avec leur cavalerie ont quand même réussi à les éclipser.
Ce matin, dès l’ouverture des portes pour les journées presse la concentration du nombre de chevaux par m² était des plus élevé. Au programme, des présentations à couper le souffle, de bolides qui se distinguent chacune dans un univers bien différent.
Connue jusque-là par le nom de code : AM-RB 001, l’Aston Martin Valkyrie s’est enfin dévoilée au public. Son nom n’a pas été choisi au hasard puisqu’il renvoie à la mythologie nordique et se refère à des guerrières ailées qui étaient présentes sur le champ de bataille mais qui se chargeaient également d’accompagner les héros au palais d’Odin dans l’au-delà. Le ton est donc annoncé pour cette hypercar qui est animée par un V12 et qui est capable d’atteindre les 320 km/h en 10 s seulement.
Sur le stand de Ferrari, la vedette n’était autre que la 812 Superfast. L’italienne perpétue la tradition des coupés 2 places animés par des V12 atmosphérique. Ferrari n’a fait aucune concession à ce sujet. Ce bloc déjà utilisé sur d’autres modèles a augmenté sa cylindrée pour passer à 6496 cm3 lui permettant ainsi d’afficher une puissance de 800 ch, contre 740 ch avant, et un couple de 718 Nm, contre 690 Nm avant. Cette propulsion qui fait appel à une boîte double embrayage 7 rapports, abat le 0 à 100 km/h en 2,9 s seulement alors que la vitesse maximale annoncée, serait de 340 km/h. Mais si elle a fait de la performance son objectif principal, une Ferrari séduit avant tout par son look.
Alors que plusieurs teasers ont été publiés sur la toile, ce matin, nous avons enfin pu découvrir le fruit de la collaboration entre Pininfarina et Emerson Fittipaldi. Baptisée Fittipaldi EF7 Vision Gran Turismo by Pininfarina, elle est née d’un projet commun entre le carrossier, le pilote de F1 et le renommé groupe allemand d’ingénierie HWA. La voiture devrait être commercialisée sous une marque qui a spécialement été créée pour l’occasion : Fittipaldi Motors. Le pilote de F1, double chaampion du monde, aurait mis en œuvre toute sa connaissance de la piste pour créer une nouvelle expérience qui augmentera la capacité de pilotage de tous les fans de supercar dans le monde.
Toujours dans les hautes sphères des supercars, Pagani a enfin dévoilé la Huayra Roadster qui est tout naturellement basée sur le coupé, lui-même, présenté à Genève 6 ans plus tôt. Alors que la face avant semble pratiquement inchangée, d’autres éléments de la carrosserie ont eu droit à un traitement de faveur. En effet, les portières et les ailes ont été redessinées sans oublier le capot arrière qui devait s’adapter aux besoins du roadster. Représentant la sportivité et l’agressivité dans toute son ampleur, elle fait appel à des ouïes d’aérations qui ne manquent pas de rappeler les branchies d’un requin. Sous le capot, fidèle à lui-même, Pagani équipe la Huayra Roadster d’un moteur V12 6.0 biturbo, de chez AMG, qui développe 768 ch et un couple atteignant les 1000 Nm.
Koenigsegg a lui aussi concocté un programme des plus alléchants pour ce Salon de Genève qu’il avait d’ailleurs dévoilé quelques jours plus tôt, mais découvrir les supercars suédoises en vrai n’a pas de prix. La Regera qui est une hypercar hybride rechargeable à toit amovible a droit à un nouveau moteur «Direct Drive» qui se passe de l’utilisation de la boîte de vitesses. La Regera est animée par un V8 5 L biturbo qui est associé à trois moteurs électriques reliés à un système 800V. En tout, la suédoise développe une puissance de 1.500 ch et un couple de 2.000 Nm ce qui lui permet d’atteindre les 300 km/h en 10 s et 400 km/h en 20 s à peine. Pour ce qui est de l’Agera RS Gryphon, cette one-off, au-delà de ses performances et ses caractéristiques techniques, esthétiquement elle ne vous laissera pas de marbre. Dans une livrée noire carbone, elle fait ressortir ses lignes grâce, notamment, à l’utilisation de feuilles d’or 24 carat. Cette tâche a été confiée à l’incontournable Ettore «Blaster» Callegaro.