«Au début, je regardais autour de moi, sans trouver la voiture de mes rêves. C’est pourquoi j’ai décidé de la construire moi-même. » Ferry Porsche. La fameuse marque allemande fête cette année ses 70 ans, mais son histoire remonte à plus loin avec le père de Ferry, Ferdinand.
Né en septembre 1875 à Maffersdorf, il s’intéresse très rapidement à l’électricité et à l’âge de 16 ans, il permet à sa famille d’avoir l’éclairage électrique à la maison. Alors qu’il a commencé en tant que carrossier, il a marqué le monde de l’automobile en 1900, grâce au premier véhicule disposant de 4 roues motrices. En plus de présenter le tout premier 4×4 de l’histoire de l’automobile, il est également l’inventeur de la première voiture hybride au monde.
Intégrant Austro Daimler, en Autriche, Ferdinand Porsche a développé des poids lourds, des limousines, qui ont séduit par leur aérodynamique, mais aussi un train pour l’armée, qui pouvait aussi bien rouler sur la route que sur les rails.
Mais ce n’est pas tout. Devenu directeur général, Ferdinand a continué à mettre la main à la pâte, pour créer des moteurs d’avion, mais surtout la première voiture de sport, la Sascha, qui s’est imposée lors de la légendaire course de Targa Florio. Après avoir travaillé pour plusieurs constructeurs, entre l’Autriche et l’Allemagne, Porsche a décidé d’ouvrir son propre bureau d’études en 1931, à Stuttgart.
Dès son lancement, il a travaillé sur le développement d’éoliennes, de turbines, de moteurs, mais aussi de concepts de voitures, notamment pour Wanderer et Zündapp. En 1933, à la demande de la société Auto-Union, composée d’Audi, de Hoch, de Wanderer et de DKW, Porsche a mis au point la fameuse voiture de course Auto Union 16 cylindres à moteur central, qui est considérée comme l’ancêtre des monoplaces de Formule 1 actuelles. À cette époque-là, il avait également eu pour mission le développement de la Volkswagen, dont les premiers tests ont été réalisés par son fils Ferry en 1936, sous la supervision de l’Union de l’industrie automobile du Reich. Alors qu’il est à la tête de Volkswagen, la deuxième guerre mondiale éclate et très rapidement, l’usine commence à fabrique des chars militaires. À ce moment, Porsche en a profité pour transférer son bureau d’études à Gmünd, où son fils, Ferry, a pris toutes les responsabilités pour travailler sur des tracteurs, mais également sur la réparation d’anciens véhicules militaires.
Ferdinand Porsche étant incarcéré en France, ses enfants, Ferry et Louise, ont décidé, pour protéger son œuvre, de créer la société Porsche Konstruktionen GesmbH à Gmünd, en Autriche. C’est ainsi qu’a été fondée Porsche, le 1 er avril 1947. Alors que la première voiture de la société a été un modèle de course, la «Cisitalia», commandée par l’industriel italien Dusion, Ferry Porsche décide de réaliser son rêve, en lançant le tout premier modèle portant son nom.
En 1948, le monde de l’automobile accueillait la Porsche Typ 356, marquant ainsi officiellement les débuts de la firme allemande et lui permettant de se forger rapidement une réputation, qui n’a fait que se confirmer au fil des ans. Ce coupé, fabriqué à la main, a d’abord été lancé avec un moteur central, avant d’adopter le moteur arrière. Face au succès de la 356, 10.000 exemplaires ayant été vendus en 8 ans, Porsche a décidé de lancer également une version cabriolet. Porsche doit également son succès à la victoire de la 356 SL aux 24 Heures du Mans.
Désormais, le monde entier découvrait la marque allemande. En 1953, le
succès frappe de nouveau à la porte de Porsche, avec un roadster à moteur
central. Le 550 Spyder est lancé. Porsche continue de rencontrer du succès, aussi bien commercialement avec la barre des 50.000 véhicules vendus en 1962, qu’en compétition puisque la 804 a réussi à remporter le Grand Prix de France de Formule 1. Une année plus tard, la marque a dévoilé la remplaçante de la 356, un coupé 2+2, baptisé 901, animé par un moteur 6-cylindres à plat placé à l’arrière, qui développait 130 ch. Ce
modèle a marqué un tournant dans l’histoire de Porsche. S’il était appelé 901 au départ, un recours déposé par Peugeot a fait en sorte que Porsche a opté pour la 911 en 1964, pour marque le début d’une réelle success story, qui se poursuit aujourd’hui encore.
Deux ans après le lancement du coupé, la 911 a lancé la Targa cabriolet. Face à l’engouement du public pour ce modèle, la firme allemande a décidé de lui offrir une version de compétition. En 1967, la 911 R entre en compétition. Affichant un poids de 800 kg seulement, elle faisait appel
à un moteur atmosphérique 6 cylindres à plat, qui développait une puissance de 210 ch. À la fin des années 60 et au début des années 70, Porsche continue sur sa lancée et se distingue de plus en plus en compétition. En 1970, la Porsche remporte sa première victoire au Mans et s’offre le titre de champion du monde des constructeurs, grâce à la 917.
Ce n’était que le début d’une longue série de victoires, qui ont suivi tout au long de ces années. Se renouvelant constamment, Porsche lance de nouveaux modèles, mais surtout développe de nouvelles technologies, pour rester toujours à la pointe. En 1999, la marque souhaite offrir à sa clientèle de nouvelles sensations, en lançant la version la plus sportive de la gamme 911, la GT3.
En 2002, Porsche prend tout le monde de court en lançant la toute première
voiture de sport tout-terrain, le Cayenne, qui est devenu un best-seller. Mais la marque ne se repose pas sur ses acquis et décide de s’attaquer à un nouveau segment, celui des berlines premium, avec la Panamera.
Évoluant selon les besoins du marché, Porsche a développé des motorisations, diesel, hybrides, mais aussi 100% électriques, mais elle est toujours restée fidèle à son ADN sportif.
