Ferrari & Pagani

L’histoire de l’automobile est intimement liée à l’Italie et ce depuis toujours. Les sportives les plus belles sont nées sur les terres italiennes, où plusieurs constructeurs et studios de design ont élu domicile. Autant dire que c’est un passage obligé pour tous les passionnés. Mais si les musées sont ouverts au public, Gentlemen Drivers Magazine est le seul magazine africain à avoir eu le privilège de visiter les usines de 2 grands noms italiens, Ferrari et Pagani.

Si les voitures de ces constructeurs sont impressionnantes et ne peuvent laisser personne de marbre, que dire de leur processus de fabrication ? C’est un travail artisanal qui continue de fasciner. Même s’il était interdit de prendre des photos dans les usines, les images sont restées gravées dans nos mémoires.

70 e anniversaire de Ferrari

2017 est bel et bien l’année du Cavallino Rampante. Les célébrations sont à l’ordre du jour ! La firme italienne fête ses 70 ans en grande pompe, à travers des expositions, des rassemblements, ainsi que différents événements dans le monde entier. C’était donc inconcevable pour nous de rater cette occasion pour visiter le musée de Maranello et surtout l’usine, pour découvrir comment se construit le mythe.

À Maranello, la principale attraction est sans conteste le musée de Ferrari, qui a d’ailleurs battu un record de visites en 2016, chose qui a poussé la marque à augmenter la superficie de plus de 600m2, avec un espace multi-fonctionnel de près de 300 m2 pour accueillir les événements de la marque.

Lors de notre visite, nous avons eu la chance de profiter en avant-première des expositions «Under the skin» et «InfiniteRed», qui étaient en préparation pour célébrer justement les 70 ans de la marque et qui ont été créées en partenariat avec le London Design Museum. Nous avons pu croiser quelques uns des modèles les plus rares et mythiques de la marque, à l’instar de la 250 GTO, qui continue de rencontrer du succès auprès des collectionneurs. Mais le musée nous réservait également d’autres surprises. Nous avons pu assister à l’arrivée de certains clients qui venaient exposer leurs voitures.

Il faut dire que nous n’avions jamais pu voir autant de Ferrari de ce calibre dans un même espace. En effet, plusieurs séries limitées étaient de la partie. Nous avons pu apprécier de très près la F50, la Enzo, la LaFerrari et le modèle réservé au circuit, la FXX K. D’ailleurs, pour les fans de la marque, il est possible de retrouver ces modèles jusqu’au mois de novembre prochain.

Si nous avons fait le déplacement jusqu’à Maranello, nous ne pouvions pas repartir sans visiter le Centre F1 de la marque. Tout au long de notre visite, le bruit des moteurs de F1 nous a bercés. Sur les pistes d’essai et principalement le circuit Fiorano, il y a toujours la possibilité de croiser une monoplace ou un modèle de la marque, testés par les pilotes.

Alors que nous pensions être au bout de nos surprises, nous avons pu, exceptionnellement, avoir accès à l’usine de Maranello, d’où sont sortis les modèles les plus mythiques de l’automobile. Alors qu’il existe 3 entrées, nous avons pu accéder par la Via Enzo Ferrari, qui est d’ailleurs la plus récente et qui vous plonge tout de suite dans l’ambiance, grâce à une imposante statue du Cavallino Rampante. Nous avons pu avoir un aperçu du processus d’assemblage, mais ce qui nous a surtout impressionnés, ce sont les lignes de production des moteurs V8 et V12, qui animent les voitures Ferrari.

Nous avons réellement pu assister à un spectacle d’orfèvrerie hors norme, avec une précision inégalable et un savoir-faire qui s’est transmis de génération en génération. Finalement, quand vous avez l’occasion de découvrir tout cela, le prix des modèles de Maranello paraît parfaitement justifié.

Il faut dire que cette usine existe depuis 1942, mais Ferrari a investi au fur et à mesure, ce qui lui a permis de remporter en 2007 le prix «100 Best Workplaces in Europe». C’est donc sur une belle image de V8 et de V12 que s’est achevée notre visite à Maranello. Autant dire qu’on ne pouvait rêver mieux.

Le nec plus ultra de l’hypercar

Si Modène vit au rythme de Ferrari, Pagani a lui choisi Bologne pour s’installer. Nous avions rencontré Horacio Pagani en 2013, pour la première fois, mais nous n’avions malheureusement pas eu l’occasion de visiter ses locaux jusqu’à cette année.

Aujourd’hui, tout le monde connaît l’histoire de cet homme visionnaire, qui a fait de la fibre de carbone son meilleur allié et qui réussit à transmettre sa passion à travers les différents éléments exposés dans son musée.

Pagani n’oublie pas ses débuts et dans son musée, nous avons pu découvrir la toute première monoplace qu’il a construite alors qu’il n’avait que 24 ans. Le plus insolite, c’est que l’Argentin a utilisé le four de la boulangerie de ses parents pour cuire la carrosserie en composite.

En l’espace de quelques mètres, vous pouvez avoir un résumé de tous les efforts qu’il a dû faire pour atteindre la renommée qu’il a aujourd’hui, grâce à des modèles comme la Zonda. Nous avons pu voir le tout premier modèle qui a été produit et il faut dire que plus on s’en rapproche, plus on est impressionné.

Il témoigne de tout le savoir-faire de Pagani et de sa maîtrise des matériaux composites. Une autre Zonda et pas des moindres est également exposée. Il s’agit de la N°18, qui a réalisé un record sur le circuit Nurburgring en 2002 et qui a été élue, la même année, par Car Magazine «Performance Car of the Year». Une plaque se charge d’ailleurs de le rappeler dans l’habitacle.

Si les autres constructeurs de supercars offrent une multitude d’options pour satisfaire leurs clients, Pagani va un peu plus loin et est le premier à offrir le choix entre une conduite à gauche ou à droite et un roadster avec cette dernière option est exposée pour le rappeler aux clients.

Il faut dire que dans ce musée, la vedette n’est autre que la Zonda, dont différentes versions sont exposées. En effet, la R Evolution est de la partie, mais aussi celle qui a servi au développement des autres modèles. Il s’agit de celle qui a été baptisée «La Nonna», qui veut tout simplement dire la vieille et qui affiche, tenez-vous bien, un million de kilomètres au compteur.

Pour finir le tour du musée, nous nous sommes retrouvés nez à nez avec 2 imposants moteurs développés exclusivement pour la marque par AMG. Ce sont des V12, le premier de 7,3 l, alors que le second qui équipe la Huayra est un bi-turbo de 6L.

Mais ce n’est pas fini ; puisque Pagani nous a aussi ouvert les portes de son usine, où tous les modèles de la marque sont assemblés. Ce qui nous a le plus étonnés, c’est le centre dédié à la fibre de carbone, qui n’emploie que des femmes, puisque c’est un travail nécessitant beaucoup de patience, de précision et de dextérité.

La fabrication de châssis est tout aussi impressionnante, car Pagani utilise un alliage de fibre de carbone et de titane, qui est décrit par la marque comme étant indestructible.

Avoir accès à cette usine d’où sortent des modèles uniques à la performance et au design irréprochable est un moment privilégié pour tout passionné d’automobile et c’est pour cette raison que Gentlemen Drivers Magazine a choisi de partager avec vous cette expérience inédite. Que la passion soit avec vous !