Entièrement remaniée, la BMW S 1000 RR passe encore un nouveau palier. Cette BMW version «2.0» est une réussite ! Équipée de l’option mode de pilotage, la RR se rapproche réellement d’une machine de Superbike.
Avec un poids réduit de 4 kg, une puissance en hausse de 6 chevaux, un châssis remanié en profondeur et l’arrivée d’une électronique encore plus affûtée, la nouvelle BMW S 1000 RR promet des performances accrues et les frissons qui vont avec.
Bien que toute la carrosserie ait été retouchée, on reconnaît d’un coup d’oeil le style de la S 1000 RR, ou plutôt son asymétrie assumée, que ce soit du côté des carénages latéraux ou de l’éclairage. Les phares, eux, ont été inversés ! Côté finition, BMW semble faire des efforts : les peintures sont profondes, les ajustages des plastiques précis et les divers câbles mieux intégrés. Le tableau de bord ressemble à l’ancien, mais offre bien plus d’infos, comme l’angle d’inclinaison instantané et maxi, la puissance du freinage (m/s2) et le pourcentage d’intervention de l’anti-patinage, grâce à la centrale inertielle. Notez la zone rouge à 14.500 tours, la plus haute pour un 1000 4-cylindres en ligne de série. Court et biseauté, le nouvel échappement est moins beau que l’ancien. Mais il s’allège de 3 kg, grâce à la suppression de la «boîte à fumée» centrale. Côté sonorité, il est assez expressif, surtout au-delà des 8.000 tours.
L’ergonomie de la moto, elle, n’évolue pas et reste dans les standards de la sportive radicale. Cette S 1000 RR offre néanmoins une habitabilité que les grands gabarits sauront apprécier.
Ce bloc donne le meilleur entre 9.000 et 14.000 tours, plage où vous arrivent en force les plus de 199 ch dans une sonorité de 4-cylindres en furie, ponctuée par les coupures d’allumage du «shifter», façon Grand Prix ! Le 999 cm3 allemand offre une puissance, une hargne et une allonge que la concurrence n’a pas encore égalées. Mais plus que tout, c’est en mode «Slick» que la RR donne le meilleur d’elle-même. Là, on découvre la symbiose parfaite entre les assistances, qui travaillent toutes dans la douceur et la précision, au point de ne plus avoir la moindre appréhension quant à la gestion des 200 ch, des réactions des suspensions DDS et du freinage Race ABS.
Deux cents chevaux, voire plus, une électronique embarquée qui repousse les limites dynamiques, un style modernisé et des options inédites, Si la S 1000 RR était une très bonne moto, la S 1000 RR «2.0» est encore meilleure.