Considéré comme le fer de lance de Kia Sorento, il en est aujourd’hui à sa troisième génération. Visant essentiellement le marché de l’Amérique du Nord. Visant essentiellement le marché de l’Amérique du Nord, ce nouvel opus s’est embourgeoisé, en mettant fortement l’accent sur le design et le confort. Pour tester les qualités de ce SUV, l’importateur exclusif de la marque (Kia Motors Binomeir Group) nous en a prêté le volant. Récit.
Depuis l’introduction de KIA au Maroc en 2002, le Sorento s’est vendu à quelques 6.000 clients, ce qui témoigne de sa popularité dans le royaume. Cette troisième génération entend faire mieux, grâce à de nombreux atouts, à commencer par un design bien rafraîchi.
Esthétiquement, le nouvel opus offre un design accrocheur, avec un look général «haut de gamme». L’élément qui distingue ce nouveau modèle, c’est avant tout son nouveau «museau», un terme qui lui sied parfaitement, puisque les designers de Kia associent ses formes à celle d’un nez de tigre ! Au centre trône une nouvelle calandre, plus travaillée et bien mise en valeur par un traitement plus raffiné, à travers un motif de losange tridimensionnel. Les blocs optiques avant et arrière changent également. Sur les versions haut de gamme, on remarque la présence d’antibrouillards à LED quadruples. Le profil, quant à lui, se caractérise par une ceinture de caisse haute, des montants de toit massifs, ainsi que des surfaces sculptées.
Avec ses dimensions généreuses (une longueur de Actu évènement Motors 4.780 mm, une largeur 1.890 mm et une hauteur de 1.685 mm), affirmer que le nouvel opus est imposant est presque un euphémisme. D’où un espace intérieur très généreux et accueillant, aussi bien pour les passagers avant que ceux à l’arrière. La modularité est aussi très bien pensée, puisque les sièges s’escamotent facilement dans le plancher, via une languette. Bon point également pour les très nombreux rangements à bord, qui devraient assurément séduire la famille. Le coffre, lui, est au diapason, en offrant 605 litres en configuration 5 places et jusqu’à 1.722 litres tous sièges rabattus. Il est à noter que le Sorento peut offrir 7 places. Les deux sièges du fond se manipulent aisément, mais on y accède avec difficulté. Ce qui ne signifie pas qu’il faille les réserver aux enfants, puisque seuls les plus de 1,80 mètre sentiront leur tête frotter contre le pavillon.
Une fois installé à bord, on est tout de suite interpellé par la qualité perçue, qui fait un sérieux bond en avant. Les plastiques sont désormais moussés et les matériaux de bonne facture. Dommage que l’ensemble manque un peu d’originalité, malgré une planche de bord redessinée plutôt fonctionnelle et ergonomique. Pour le confort, les sièges réglables électriquement et chauffants, pour le conducteur et le passager avant, mettent tout de suite à l’aise et invitent au voyage. Pour le reste, les équipements dernier cri sont presque tous de série sur la version dont nous disposions (Active). Ainsi, la dotation proposée inclut la clim automatique, les jantes alu’ de 18’’, le radar de stationnement, l’allumage automatique des phares, les rétros rabattables électriquement, l’autoradio à écran tactile, avec connexions USB, Bluetooth à streaming audio…
Côté sécurité, c’est également Byzance, comme en atteste la kyrielle d’équipements de sécurité active (ESP, régulateur adaptatif, détecteur d’angles morts, direction paramétrable, etc.) proposés de série. Mais la pièce maîtresse de ce pachyderme de plus de 1,9 tonne se trouve sous le capot. Il s’agit d’un quatre cylindres 2.2 CRDi, bien connu dans le groupe Hyundai/Kia, dont la puissance a été portée à 200 ch. Il bénéficie de nouveaux injecteurs et il est associé à un Stop & Start. Lors de notre prise de main, nous avons été agréablement surpris par les progrès notables en matière d’insonorisation et de vibrations, par rapport à son prédécesseur. En outre, le quatre cylindres est plus agréable à mener sur les grands axes, où le couple maxi (441 Nm) suffit à déplacer les 1.953 kg de l’engin. Seul un léger manque de souplesse à haut régime vient parfois nous rappeler qu’il s’agit d’un moteur diesel. Mention bien également pour la boîte automatique à six rapports qui, tout en faisant preuve de fluidité et de réactivité, privilégie beaucoup plus une conduite coulée. Faisant appel à un convertisseur de couple et à des trains épicycloïdaux, cette boîte se fait oublier la plupart du temps, ce qui est déjà beaucoup. Il n’y a qu’en montagne qu’on se sent obligé de recourir à la commande manuelle séquentielle pour exploiter le frein moteur. Quant à la consommation, qui ne dépasse que rarement les 9 litres aux cent, elle reste très raisonnable, compte tenu du poids du SUV et de sa puissance.
Somme toute, l’autoroute reste incontestablement le terrain de prédilection du nouveau Sorento, où ses suspensions souples (présence d’un train arrière multibras) et son insonorisation soignée font merveille. La suspension très prévenante a le mérite de gommer les aspérités et autres saignées, tout en limitant la prise de roulis, du moins tant que l’allure reste raisonnable. Car lorsqu’on se risque à bousculer ce gros matou en virage serré, il montre ses limites. Décidément, la conduite très musclée n’est pas sa tasse de thé. Vous voilà prévenus !
Au final, le Sorento est un véhicule performant et bien équipé. De plus, il ne fait pas payer trop cher ses qualités, en s’affichant à un prix démarrant à 334.000 DH, assorti d’une garantie de 5 ans. Un positionnement très avantageux par rapport à la concurrence.