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Isaac Marciano

L’aventurier

DÉCOUVREZ L’HISTOIRE CAPTIVANTE EN PDF


Déjà enfant, Isaac Marciano s’était découvert une âme d’aventurier et ne pouvait que céder à un désir incompressible de partir à la conquête des grands espaces et de découvrir les contrées les plus lointaines. Depuis, la moto ne l’a plus quitté. Elle est devenue sa compagne de route privilégiée, à bord de laquelle il aime avaler les kilomètres, soit en solitaire, soit en groupe. Pour lui, la moto n’est pas seulement un moyen de transport, mais aussi un moyen d’évasion et parfois un lien entre les peuples et les communautés.

À travers cet entretien accordé au Magazine Gentlemen Drivers, Isaac Marciano relate son amour pour la moto, ses différents périples, ses messages de paix et d’amour, ainsi que beaucoup d’anecdotes croustillantes.

Comment avez-vous attrapé la passion de la moto ?

Je l’ai eue depuis mon plus jeune âge, du temps où nous nous précipitions chez des loueurs de moto. C’était la belle époque des mobylettes.

Quelle a été votre première moto ?

À l’âge adulte, j’ai eu ma première moto, la mythique XT500 et je m’adonnais à cœur joie à la balade sur piste. De tempérament très indépendant, avide de grands espaces et de la nature, la moto répondait exactement à mes aspirations. De plus, conscient des problèmes écologiques et urbains que nous vivons, le meilleur moyen de transport pour moi reste la moto : nous polluons moins, nous provoquons moins d’embouteillages dans les villes, etc.

Pour quel genre de motos avez-vous opté par la suite ?

Par la suite, pour élargir mes horizons de voyage, j’ai acheté ma première custom, une « Honda Shadow 750 », puis une « Suzuki Intruder 1500 », avec lesquelles j’ai sillonné le Maroc. En 2006, la nouvelle GS 1200 Adventure a été dévoilée au Salon de Paris. Elle m’a fait craquer et je l’ai commandée à la SMEIA. Je l’ai reçue en août, et j’ai découvert que c’était la meilleure monture pour les longs voyages, de par sa fiabilité et son confort. À bord de cette moto, j’ai réalisé mon premier périple hors du Maroc, en effectuant un aller-retour Casablanca-Dakar, avec un groupe d’amis. Pour l’anecdote,arrivé à Dakhla, je voulais tester mon endurance sur la GS. J’ai donc quitté Dakhla un dimanche à 5h du matin, pour arriver le lendemain à Casablanca, à 6h du matin. 1700km d’un trait en 24h, avec des arrêts pour le carburant et pour m’alimenter.

Pourquoi avez-vous rejoint la Goldwing Club, alors que possédiez une BMW ?

Par la suite, j’ai rejoint  le Goldwing Club, pour pouvoir effectuer des périples en Europe et assister à des concentrations de motos, comme celle de la « Vallée d’Aosta » en Italie ou le tour de l’Europe par les pays de l’Est, jusqu’à « Saint-Pétersbourg », à travers les pays Baltes, la Scandinavie et retour par les pays de l’Ouest. J’ai également participé plusieurs fois avec les aigles de l’Atlas à la concentration de la ville de « Faro », au Portugal. En solitaire, j’ai effectué plusieurs périples : l’Espagne, les îles Baléares, Ibiza, Majorque, les tours de Sardaigne et de Corse. Mon palmarès compte également le périple le plus important pour tout motard, à savoir le « Cap Nord », avec un trajet aller et retour de 14.000km, en passant par l’Espagne, la France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande et enfin la Norvège, par le cercle arctique. Prêchant la paix entre les peuples, je garde aussi un souvenir émouvant du périple en moto durant lequel j’ai visité Israël, la Palestine et la Jordanie, en passant par l’Europe.

Vous avez également rejoint le Maroc Classic. Est-ce important pour vous, de vivre votre passion en communauté ?

J’ai rejoint aussi « le Rallye Classique du Maroc », comme motard éclaireur, avec cette aspiration d’ouvrir la route aux participants et de les éclairer. Et c’est notre esprit motard de solidarité, aider les autres, mais aussi participer à un événement de compétition en communauté. Je me rappelle une anecdote en parlant de solidarité, lors de mon périple à travers l’Europe vers Saint Pétersbourg, en passant par la Pologne et la ville de Cracovie, avec mes amis motards du Maroc. Nous avons voulu rendre hommage aux morts du camp d’extermination d’Auschwitz avec mes amis musulmans, et c’était tout à leur honneur. C’est pour dire que la moto reste un vecteur de paix, de tolérance et de fraternité. Ce fut également le cas de mon périple de paix vers Israël et la Palestine, venant de si loin en moto, avec un message de paix, qui ne pouvait qu’avoir un impact positif sur les populations quelle que soit leur religion. Ce phénomène, je l’ai remarqué dans tous les pays par lesquels je transitais. Une autre anecdote, celle-là en pleine savane tropicale lors de mon périple vers Dakar : à travers les arbres gigantesques, les baobabs, j’ai aperçu une jolie dame de couleur, élancée, un cartable à la main, marchant d’un pas pressé. J’ai coupé les gaz, en roulant au ralenti à sa hauteur, tout en la saluant. Vous allez où ? Ai-je demandé. Un joli sourire a éclairci son visage et elle me répondit : « Mes élèves m’attendent et je suis en retard ». Je l’invitai à prendre place derrière moi, faisant ce bout de chemin jusqu’à l’école. Alertés par le bruit de ma machine, une vingtaine de bambins nous ont réservé un accueil digne d’une arrivée de Paris-Dakar. Cette histoire me rappela ce petit moineau qui faisait des allers-retours avec une petite gouttelette d’eau dans son bec pour éteindre un feu de forêt, ce sentiment de faire un tant soit peu quelque chose d’utile.

Que pensez-vous de la pratique de la moto dans le Royaume ?

Le Maroc est un très beau pays pour la pratique de la moto, avec ses paysages à couper le souffle, que ça soit sur la route ou sur piste : Mazouta, M’hamid, la vallée d’Aït Bouguemmaz, les gorges du Dadès et du Todra, le Tizi N’test Tizi N’tichka, le sud jusqu’à Dakhla, le Rif, le Moyen-Atlas, le Haut-Atlas et l’Anti Atlas, les côtes de la Méditerranée vers Jebha, les côtes de l’Atlantique vers les plages de Sidi Kaouki, Imsouane, les dunes blanches, Elgzira et j’en passe.

Comptez-vous entreprendre d’autres périples ?

Il me reste dans mes tiroirs encore quelques périples à faire, dont un départ de Casablanca vers les îles Britanniques en passant par l’Espagne, le Portugal et la France. Et un rêve que j’essayerais de concrétiser : « le tour du monde en GS, 80.000 km à parcourir en 12 mois, en solitaire »

Quels sont vos autres hobbies ? 

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En dehors de la moto, je suis passionné de sports d’endurance, tels que la natation, le trekking, le rafting, l’ascension et le VTT.

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