Après la pluie, le beau temps. Cette maxime semble s’inverser pour Carlos Tavares qui semble désarçonné par le retour de manivelle d’une conjoncture qui lui était pourtant favorable depuis la création du Groupe Stellantis en 2021. Ce conglomérat de 14 marques a enchaîné les records de bénéfices nets, avec une nouvelle barre à 18,6 milliards d’euros en 2023. La baisse de la production due à la pénurie de puces électroniques, a joué un rôle clé dans cette réussite. Depuis la reprise de la production mondiale, c’est la soupe à la grimace pour le très médiatisé patron qui a dû abandonner son objectif sacré de marge opérationnelle à «deux chiffres» pour l’année, et justifiait son salaire prévu à 36,5 millions d’euros en 2023. Mais cela ne semble nullement importuner le manager qui reste droit dans ses bottes en ne remettant pas en question ses méthodes jugées trop abruptes et en pointant du doigt une détérioration générale du secteur de l’industrie automobile due à l’électrification rampante et des normes de CO² toujours plus sévères.
Le dirigeant a indiqué qu’il pourrait prendre sa retraite à la fin de son premier mandat en janvier 2026, et sa succession doit bientôt être évoquée dans le groupe franco-italo-américain.