Aston Martin prépare une « RapidE », une variante électrique de sa luxueuse berline Rapide S. Il vient de fonder à cet effet une entreprise commune avec un acteur chinois des nouvelles technologies.
Preuve supplémentaire de la convergence entre l’industrie de l’électronique et celle de l’automobile, Reuters rapporte que le constructeur britannique Aston Martin a fondé une joint-venture avec le chinois LeEco, fabricant de téléphones (avec la marque LeTV), numéro 1 de la vidéo en Chine (notamment avec un Netflix local) et depuis peu acteur du secteur de l’automobile électrique. L’un des cofondateurs de la division automobile de la société fut d’ailleurs un dirigeant des branches chinoises de Volkswagen et de General Motors.
Avec Aston Martin, ils devraient concrétiser et industrialiser le concept que ce dernier a dévoilé en octobre dernier : la RapidE, une berline 100 % électrique de 800 cv offrant une autonomie d’au moins 320 km (200 miles). À première vue, une concurrente directe de la Tesla Model S. Mais le PDG du constructeur britannique a précisé l’année dernière que cette voiture serait une véritable sportive : « Faire quelques tours sur circuit ou faire faire la course sur la Nordschleife est bien plus intéressant que faire 500 mètres en mode Ludicrous, »avait-il déclaré en faisant référence à l’accélération « démesurée » de sa future rivale américaine.
La coentreprise pourrait partager la future plateforme avec Faraday Future, le nouveau constructeur qui a créé l’événement au CES, et dont l’un des principaux investisseurs est l’un des fondateurs de LeEco.
L’Aston Martin RapidE pourrait voir le jour dès 2018, pour un prix allant de 200 000 à 250 000 euros, plus de deux fois supérieur à celui d’une Tesla Model S. En plus de ce modèle, Aston Martin et LeEco comptent lancer une gamme de voitures électriques au cours de la seconde moitié de la décennie, avec l’une et l’autre marque.
Par Romain Heuillard