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Marella Rivolta Zagato

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Rares sont ceux ou celles qui peuvent se prévaloir de deux noms aussi prestigieux que Rivolta et Zagato. Marella, fille du premier et épouse du petit-fils du second, en fait partie. Passionnée dès son jeune âge par l’automobile, Marella a carrément franchi le Rubicon après son mariage, portée par les encouragements de son mari, qui l’a associée à l’affaire familiale. Sa nomination en tant directrice de création de Zagato lui permettra d’enrichir son background automobile et d’affiner sa sensibilité artistique. Ainsi parée, elle tente avec l’aide de son conjoint de ressusciter son nom de famille et de redorer le blason du Griffon, qui a connu son heure de gloire dans les années 60, à travers une berlinette inspirée du modèle phare de la marque, la Rivolta A3.

Dans cet entretien exclusif accordé à Gentlemen Drivers, Marella Rivolta Zagato revient sur sa passion pour l’automobile, sa riche carrière et ses projets futurs. 

 

Votre intérêt pour les voitures remonte-t-il à votre enfance ?

Je dirai que oui ! J’ai toujours été attirée par tout ce qui avait un moteur. Quand j’étais très jeune, nous vivions en Toscane et dans notre ranch familial, je conduisais presque tous les véhicules que nous avions – Land Rover Defender, motos, tracteurs… Donc oui, j’ai vraiment eu de l’intérêt pour les véhicules à moteur. Tout le reste, je crois, s’est simplement mis en place.

Comment votre père vous a-t-il influencée ? 

Pour être honnête, mon père ne m’a jamais poussée ou essayé de m’influencer concernant le secteur automobile, mais il m’a donné les bases pour être indépendante, forte et déterminée, ce qui, dans notre secteur, est essentiel. 

Quelle a été votre première voiture ? 

La première voiture que j’ai conduite à l’âge de 16 ans (à l’époque, je vivais aux États-Unis) était un break Pontiac, qui était la voiture de la maison pour tout le monde.  Mon père m’a fait souffrir un peu avant de m’acheter ma propre voiture ! Je voulais une Nissan 300 ZX parce que c’était un coupé rapide, avec un design sportif. Ce choix était d’autant plus difficile qu’il s’agissait d’une voiture japonaise. À cette époque, aux États-Unis, les voitures étaient disponibles sur place chez le concessionnaire, mais dans ce cas, j’ai dû attendre deux mois pour l’obtenir. Plus tard, j’ai appris à aimer le moteur V8 américain typique et son rugissement, qui, aujourd’hui encore, fait battre mon cœur quand je l’entends.

Quand avez-vous ressenti l’envie de faire carrière dans l’automobile ? Quel rôle votre mari Andrea Zagato a-t-il joué dans votre carrière ?

La plupart des choses dans la vie arrivent par hasard et cela a été le cas pour moi.  J’ai assisté mon père dans le cadre du projet ISO 90 et j’ai rencontré Andrea à cette occasion. Je suis devenue sa partenaire en affaires et ce n’est que plus tard que nous nous sommes mariés – c’était il y a plus de 20 ans. Je pense être un bon général, mais le visionnaire de Zagato, c’est mon mari.

Andrea et moi nous nous ressemblons beaucoup. C’est pourquoi, en 22 ans, nous ne nous sommes jamais disputés pour savoir où nous voulions aller, mais en raison de nos origines diverses, nous avons des façons différentes d’arriver à notre but.Une partie de moi est très axée sur l’Amérique et très directe. Andrea est typiquement italien, appliquant des schémas hors normes, mais au final, nous nous complétons. 

Dès le début, Andrea m’a poussée en me disant que j’étais créative et que j’avais un style unique, mais étant plus orientée vers les affaires, j’étais très sceptique – mais ensuite, je suis devenue la directrice de création de Zagato.

Mon diplôme étant en marketing et communication, mon apprentissage s’est fait sur le tas.  Ce qui m’a donné du courage, c’est de penser aux célèbres Carrozzieri tels que Bertone et Pininfarina, qui n’ont jamais dessiné de ligne personnelle, mais qui ont néanmoins créé de magnifiques voitures.

Quant à ISO Rivolta, mon mari a insisté sur le fait qu’il était temps pour moi de faire quelque chose pour mon nom de famille vu que j’ai consacré 20 ans de ma vie à Zagato.

Que signifie pour vous la résurrection de la marque ISO Rivolta ? Envisagez-vous de produire d’autres modèles de la marque à l’avenir ?

C’est avant tout l’occasion de renouer avec mes racines familiales et de faire revivre le nom de mon grand-père, que je n’ai jamais connu. Il est décédé quelques années avant ma naissance.Mes parents m’ont toujours dit que je lui ressemblais beaucoup, à bien des égards.  Que j’avais hérité de son caractère et de son adrénaline.  Mais j’espère avoir hérité d’autres qualités de lui.

J’ai fait très attention à redémarrer une marque qui a si longtemps disparu de la scène et je savais qu’une fois lancée, j’allais y mettre tout mon cœur, pour assurer les meilleurs résultats possibles.   

Mon objectif était de faire découvrir ISO Rivolta aux gens (en particulier à la génération Z, qui ne connait pas la marque).  Cette marque, à l’époque, produisait des voitures intelligentes, basées sur des idées et des concepts innovants. Des voitures comme l’Isetta, sous licence BMW, qui fut un concept nouveau pour l’époque.  

Personnellement, je voulais rendre hommage à mon grand-père Renzo, qui a fondé l’entreprise. Maintenant, je me demande souvent, s’il était là, comment il verrait l’A3 ? Serait-il fier de moi ?

Après la conception de l’ISO Vision GT pour les 100 millions de joueurs de la Play Station Granturismo, un design radical créé pour se connecter avec les jeunes et la génération Z, le design de l’ISO GTZ était destiné à réveiller le monde pour les clients, les collectionneurs et les membres du Club ISO.  C’est pourquoi le design rétro-futur de l’ISO GTZ a été inspiré par l’ISO A3, vainqueur de la classe Le Mans en 1963 et 1965. La GTZ représente la combinaison parfaite du design et des performances, comme ses ancêtres, les historiques ISO Rivolta GT.

Qu’est-ce qui était important pour vous dans la conception de la GTZ ?

Permettez-moi de commencer en soulignant que j’aime les lignes continues, sans interruption. La  GTZ répond à cet objectif. Les lignes sinueuses et l’arrière effilé, ainsi que le pare-brise arrondi et les prises d’air latérales, créent des proportions élégantes. Cette ligne latérale de la GTZ est la plus importante. Elle rappelle le design à double vague de l’A3, qui a inspiré toute une génération de voitures de sport des années 60. La carrosserie est fabriquée en fibre de carbone, pour maintenir un poids faible et offrir un design sculptural sans faille. Le dos d’aile effilé, le pare-brise bombé et les prises d’air latérales, qui prolongent la signature de l’A3 jusqu’au profil avant, créent une voiture élégante, bien proportionnée et dotée d’une grande présence sur scène. 

La GTZ, en l’honneur de sa génitrice ISO A3, ne présente pas – intentionnellement – l’une des caractéristiques distinctives de Zagato : le toit « Double Bubble ».Ce faisant, elle met en valeur le concept de beauté essentielle, visible dans la pureté des détails de la ligne arrière, qui rappelle les plus belles lignes italiennes des années 60. Le petit couvre tonneau et le cuir me rappellent l’héritage d’ISO Rivolta, simple mais élégant. 

Comme la GTZ est un hommage au passé, j’espère que la prochaine voiture pourrait être la nouvelle génération ISO Rivolta.  

Avez-vous des voitures de collection ?

Parfois, je crois que nous en avons trop, car j’aime conduire mes voitures, mais je n’ai pas le temps de le faire.

Quels sont vos hobbies ? 

Comme je suis accro à l’adrénaline, la plupart de mes passe-temps étaient mouvementés quand j’étais plus jeune, comme l’équitation, le ski, mountain tracking et, bien sûr, les motos. Maintenant, j’essaie des passe-temps plus faciles, comme le design et l’art.

 

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